Un nouvel avenir pour la ligne Niort/Saintes rénovée ?

©iStock - gare de Niort

Le 14 février 2025 après seize mois de travaux, la ligne Niort/Saintes a été rouverte aux trafics voyageurs et fret. Un chantier qui, dans l’objectif de retrouver la vitesse nominale admise à 100 km/h sur l’ensemble de la ligne, intègre le renouvellement de la voie sur 77 km plus celui des évitements en gare et de courtes sections à double voie. Pour un total de plus de 115 M€, les trois quarts de l’investissement étant à la charge de la Région Nouvelle-Aquitaine. La rénovation inclut des travaux de confortement de terrassement et d’ouvrages hydrauliques, la réfaction de la plateforme, sur plus de 10 % du tracé, ainsi que celle de la signalisation. Elle prévoit également la modernisation et la mise en sécurité routière de nombreux passages à niveau, la suppression de quatre d’entre eux ainsi que le remplacement d’un pont-rail, outre la remise en état d’autres ouvrages d’art. Un ensemble d’opérations qui devraient permettre de renforcer la régularité des circulations et de réduire les temps de parcours de 7 à 10 minutes entre Niort et Saintes.

En plus de son intérêt pour des circulations régionales, cette rénovation présente un intérêt potentiel pour un « itinéraire-bis » fret notamment pour un ferroutage entre Cherbourg et Hendaye qui devrait se concrétiser prochainement. Un intérêt lié à l’absence de tunnels à mettre au gabarit à l’inverse de la ligne principale via Poitiers et Angoulême. Et ici en dépit de l’obligation de l’utilisation de la traction thermique ou d’une locomotive bimode.

Une sorte de revanche du fret pour cette ligne régionale qui a été durant près de trois décennies la partie méridionale d’un axe national. Puisqu’il s’agit d’une section subsistante de l’itinéraire Paris/Bordeaux du « Chemin de fer de l’État » qui, depuis Paris-Montparnasse, arrivait en Aquitaine via Chartres, Château-du-Loir, Saumur, Thouars, Niort et Saintes. Pour concurrencer la ligne historique du P.O. (Compagie du chemin de fer de Paris à Orléans) via Orléans, Tours, Poitiers et Angoulême. L’électrification de l’itinéraire historique et la création de la SNCF ont condamné la « ligne de l’État ». Seules les sections Chartres/Courtalain, Saumur/Thouars et Niort/Saintes restent ouvertes à tous trafics, d’autres étant limitées au fret.

Michel Chlastacz

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