Le trafic européen a dépassé pour la première fois cet été le niveau du trafic de 2019, annonce Eurocontrol (+ 1 % par rapport au niveau d’avant la pandémie). L’été 2025 a notamment battu plusieurs records : 35 000 vols quotidiens entre juin et mi-septembre (+ 3,3 % sur 2024) avec un pic « historique » de 37 000 mouvements d’avion relevé le 18 juillet.
Malgré cette hausse du trafic, la ponctualité s’est dans le même temps améliorée, passant de 65 % à l’été 2024 à 72 % à la même période en 2025, même si les retards enregistrés ont été en moyenne de 1,88 minute par vol alors que l’Europe s’est fixée pour objectif 0,9 minute par vol.
Or, malgré ce contexte, les retards dus au contrôle aérien en France se sont révélés supérieurs de 50 % à ceux de l’été 2024, liés, selon l’organisme, à la régulation des vols au cours de l’été. In fine, ces retards ont représenté 30 % de ceux enregistrés sur l’ensemble de l’Europe. Un record.
Parmi les raisons avancées par Eurocontrol figurent une capacité structurelle insuffisante, le manque ou l’indisponibilité de personnel, les intempéries, les grèves et « l’instabilité politique ». La grève du contrôle aérien des 3 et 4 juillet en France aura pesé lourd dans la balance : annulation de 1 422 vols, retard de 3 722 vols par jour, 1 million de passagers touché et un coût global de 120 M€ pour les compagnies. Pour Pascal de Izaguirre, président de la FNAM, « une minute de retard c’est 100 € de coût pour une compagnie aérienne », sans compter les conséquences sur l’ensemble du réseau européen, le ciel français étant le plus survolé d’Europe.