Le succès du long-courrier A350 d’Airbus ne cesse de se confirmer : depuis son apparition, le constructeur a reçu 1 240 commandes pour cet appareil entré en service en 2014 sur un segment largement dominé par Boeing. Au premier trimestre 2024, 71 commandes sur les 137 reçues concernent cet appareil. Elles proviennent de la compagnie indienne low cost IndiGo et de Korean Air, Japan Airlines, et Delta Air Lines. De son côté, Air France-KLM a confirmé en janvier sa commande de 33 A350-900 et 11 A350-1000, assortie de droits d’achat sur 40 autres. Ce biréacteur décliné en deux versions (900 et 1 000), qui fait quasiment jeu égal avec le Boeing 777, présente entre autres intérêts une moindre consommation (baisse des émissions de 25 %) et le plus long rayon d’action du monde (jusqu’à 16 000 km). La compagnie australienne Qantas prévoit d’ailleurs de lancer une liaison directe Sydney-Londres à la mi-2026. Doté d’une ETOPS 370, lui permettant de se trouver à 6 h 10 (4 630 km) du premier aéroport de déroutement sur un seul moteur, il pourrait prochainement obtenir une ETOPS 420. Afin de faire face aux commandes, et alors qu’Emirates se prépare à l’entrée en septembre de l’aéronef dans sa flotte
(65 appareils commandés), l’avionneur a récemment décidé de faire passer sa production à 12 A350 par mois (en 2028).
Dans le même temps, les problèmes récurrents de Boeing rejaillissent sur la FAA à qui l’on reproche de ne pas avoir détecté les problèmes de production du constructeur et de lui avoir délégué de plus en plus les missions de contrôle-sécurité. Comme exigé par la FAA, Boeing a été sommé de lui soumettre un plan global d’amélioration de la sécurité, ce qui ressemble fort à une durable mise sous tutelle.
