Nancy/Contrexéville rénovée et relancée sous concession

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Le 4 juin 2024 en gare de Vittel (Vosges), Franck Leroy, président de la Région Grand Est, Thierry Mallet, PDG de Transdev, Edouard Hénaut, DG Transdev France, Magali Debatte, DG Grand Est de la Banque des territoires, Thierry Bodard, président de NGE Concessions et Franck Perry, maire de Vittel, ont officialisé la convention de réouverture de l’axe Nancy/Contrexéville fermé en partie depuis 2016 et dont la gestion de l’infrastructure a été régionalisée.

La convention est signée avec une société associant NGE Concessions (50 %), Transdev (20 %) et Banque des territoires (30 %), qui s’engage aux côtés de la Région Grand Est pour la réouverture de la ligne. Cette société proposera une solution globale incluant le financement, la conception-construction, la maintenance de la ligne, ainsi que l’exploitation dans le cadre d’une concession de service public d’une durée de vingt-deux ans, dont trois ans et demi seront consacrés aux travaux. Le projet, d’un montant total de 150 M€, comprend la régénération des voies, la reprise de la plateforme ferroviaire, la remise en état des ouvrages d’art et hydrauliques, l’installation d’un système de signalisation automatisé et centralisé, la sécurisation des passages à niveau et la modernisation des haltes. Un pôle d’exploitation, incluant un site de maintenance et de remisage des matériels, sera établi à Mirecourt.

Nancy/Contrexéville comprend une section périurbaine (Nancy)/Jarville/Pont-Saint-Vincent (13 km) et une section interville Pont-Saint-Vincent/Vittel/Contrexéville (64,5 km). L’offre comportera 16 allers et retours quotidiens entre Nancy et Pont-Saint-Vincent et 14 allers et retours entre Nancy et Contrexéville.

Cette ligne constitue un véritable cas de laboratoire pour un exploitant ferroviaire, en raison des disparités territoriales et de la complexité des dessertes qu’il faut proposer et coordonner sur son parcours. Elle couvre à la fois des zones de banlieue et périurbaines nancéiennes, des liaisons intervilles et une offre rurale de proximité. Aussi, dès le 12 décembre 2027, le groupement devra faire mieux que la SNCF qui ici n’a jamais brillé par l’originalité et la simplicité de son offre. Le système éprouvé des « rafales », consistant en une succession par sections de trains directs, semi-directs et omnibus, pourrait être décliné ici sous une nouvelle forme. Sa mise en œuvre serait attentivement suivie par d’autres régions.

Michel Chlastacz

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