Démarré cette année, le déménagement de la compagnie Air France d’Orly à Roissy se poursuivra jusqu’en 2026. Alors que 1 200 salariés sont concernés par la décision, les mutations des personnels restants sont prévues entre mars 2025 et mars 2026 pour les personnels au sol et à partir du 1er avril 2026 pour les pilotes. Tour à tour, le SNPL et les personnels au sol (près de 600 mécaniciens) ont donné leur accord au transfert. La compagnie mettra fin alors à une présence de soixante-quatorze ans sur cet aéroport (elle s’y était installée le 28 novembre 1945 même si elle n’y opérait que depuis 1958). Seules deux liaisons avec la Corse sont annoncées comme maintenues.
Parmi les raisons d’un tel regroupement sur Roissy, la volonté de renforcer le hub de ce dernier (connecté par TGV à 41 villes), et de stopper une érosion continue de la clientèle sur le trafic domestique depuis 2019. La demande sur les navettes aériennes a en effet baissé de 40 % depuis cette date (passant de 1,7 à 1,3 million entre 2019 et 2022), voire de 60 % pour les passagers effectuant l’aller-retour dans la journée. Ce qui explique une perte de 200 M€, le trafic domestique étant régulièrement déficitaire.
Les compagnies low cost devraient être les grandes gagnantes du départ de la compagnie : dès 2026, elles représenteront 52 % du trafic de l’aéroport, après reprise des créneaux laissés libres.
Pour autant, le groupe Air France-KLM continuera d’être présent sur Orly, désormais relié en direct par rail (ligne 14) à la capitale. Air France affirme qu’après 2026, les capacités du groupe entre Paris, Toulouse, Marseille et Nice seront maintenues, via Transavia, à 90 % de leur niveau actuel (et 100 % pour les liaisons outre-mer).
