Sous la présidence de Dominique Bussereau, ancien ministre, président de département et député, le coup d’envoi de la conférence dédiée au financement des infrastructures de mobilité d’ici 2040 sera donné le 5 mai à Marseille. Cette séance plénière fixera les enjeux et les objectifs à atteindre à l’issue de travaux programmés sur dix semaines. Le recueil des contributions a déjà commencé avec l’ouverture d’une plateforme en ligne depuis le 16 avril. Il alimentera les réflexions de quatre ateliers associant élus, acteurs publics et privés, experts, fédérations professionnelles et collectifs représentants des clients et usagers.
Le 1er atelier de la conférence Ambition France Transports travaillera sur le modèle économique des Autorités organisatrices de la mobilité (AOM) pour accompagner le développement de leur offre de transports décarbonés et des services express régionaux métropolitains (SERM) pour les plus grandes d’entre elles. Dans un contexte de fin des contrats de concessions autoroutières entre 2031 et 2036, la mission du 2e atelier sera de définir les futurs modèles de gestion et de financement des infrastructures routières concédées et non concédées.
Le groupe de travail suivant sera dédié aux infrastructures et aux services ferroviaires de voyageurs. À ce titre, il abordera par exemple les besoins de régénération du réseau et les dessertes territoriales à grande vitesse dans le contexte d’accroissement du nombre de nouveaux entrants sur le marché ferroviaire.
La dernière thématique concerne le financement du verdissement des transports de fret et du report modal vers les modes massifiés. Cet atelier devra proposer notamment un modèle économique pour les bornes de recharge des poids lourds et se prononcera sans doute sur l’évolution des écotaxes. S’agissant du fret ferroviaire, l’étude Ulysse Fret a d’ores et déjà chiffré à 4,5 Md€ ses besoins en investissements. Publiée en mars, cette évaluation a été réalisée par la DGITM, l’Alliance 4F et SNCF Réseau.
En plus de la plateforme en ligne, trois journées thématiques contribueront aux travaux des ateliers entre mi-mai et mi-juin. La première organisée par le CESE associera la société civile au-delà de l’écosystème des transports : associations environnementales, partenaires sociaux, représentants du mode associatif… La 2e prévue fin mai sous l’égide du ministère de l’Économie réunira des acteurs économiques et financiers afin d’explorer les leviers de financements innovants. La 3e programmée à l’hôtel de Roquelaure à Paris mi-juin portera sur les innovations dans le domaine des transports. Elle accueillera un sommet de l’intelligence artificielle appliquée aux mobilités. Début juillet, une « réunion de convergence » devrait mettre en cohérence les conclusions des ateliers avant la remise d’un rapport final au Premier ministre prévue mi-juillet.
