Même si une compagnie aérienne est libre de fixer le poids et les dimensions des bagages admis en cabine, les politiques bagages des sept compagnies low cost¹ déployées en Europe sont de plus en plus remises en cause. Alors qu’un arrêt de 2014 de la Cour de justice de l’Union européenne précise en effet que les compagnies ont le droit de facturer les bagages supplémentaires, un tribunal espagnol vient de condamner Ryanair à rembourser un passager qui contestait le paiement d’un surcoût bagage. Et l’Espagne, de plus en plus attentive aux droits des passagers aériens, a imposé à cinq compagnies une amende de 179 M€ pour facturation indue de bagages en cabine en 2024. Enfin, un collectif d’associations européennes (dont l’UFC-Que Choisir et la CLCV) somme désormais la Commission européenne d’ouvrir une enquête sur le sujet pour « frais indus aux consommateurs ». Ces frais perçus par les sept compagnies low cost européennes l’an dernier ont en effet été de 10 Md€ (dont 3,5 Md€ pour Ryanair).
Si les tailles, le poids et les tarifs des bagages en cabine varient d’une compagnie à l’autre, voire d’une année sur l’autre, la seule norme de référence disponible est celle publiée par l’IATA en 2015, « recommandant » un format bagage cabine de 55x35x20 (centimètres) pour un poids inférieur à 10 kilos.
Si les compagnies défendent le droit de facturer tout surpoids constaté en cabine, et donc tout bagage supplémentaire, posent surtout problème les écarts de dimensions bagages constatés chez ces sept compagnies low cost alors qu’elles sont équipées d’avions similaires (monocouloirs Airbus ou Boeing essentiellement).
1. Les sept compagnies concernées : easyJet, Norwegian, Ryanair, Transavia, Volotea, Vueling, Wizz Air.