4 Mt de CO2 évitées chaque année

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À l’initiative de la DGEC et l’Ademe, les programmes financés par les certificats d’économie d’énergie (CEE) n’ont pas vocation à durer, mais à amorcer une dynamique. Cette mission semble avoir été atteinte par le programme d’Engagements volontaires pour l’environnement (EVE) qui se terminera à la fin de l’année. Depuis 2018, il accompagne les entreprises à réduire les gaz à effet de serre (GES) émis par leurs transports, routiers en particulier, et activités logistiques. Dans ce cadre, il s’adresse à tous les maillons de la chaîne de transport : donneurs d’ordre et acheteurs de services de transport, transporteurs de fret et de voyageurs, grossistes et commissionnaires de transport.

À l’heure du bilan, EVE a permis d’éviter jusqu’à 4 Mt de CO2 chaque année et a sensibilisé 7 400 entreprises aux enjeux de décarbonation dans les transports. Parmi elles, plus de 4 000 se sont engagées dans le programme et ont réduit les émissions de GES de leurs transports d’environ 15 % par période de trois ans (durée d’un engagement). Avec 40 M€ investis depuis 2018, EVE fait partie des programmes CEE les plus efficaces à raison de 10 € par tonne de CO2 évitée. Il est également à l’initiative de labels. Lesquels reconnaissent aux entreprises un niveau de performance environnementale et de réduction de GES. À ce jour, il a été délivré à près de 1 200 sociétés, dont un millier de transporteurs routiers et une quarantaine de donneurs d’ordres du monde de l’industrie et de la distribution. Ces labels « survivront » au programme EVE puisqu’à compter du 1er janvier 2026, ils seront gérés par AFNOR Certification. L’accompagnement pour les obtenir restera possible via les bureaux d’études déjà impliqués, mais le coût de la démarche sera désormais supporté par l’entreprise.

Quant aux suites données aux engagements EVE sous forme de chartes, une réflexion est en cours entre l’Ademe, les services de l’État et les organisations professionnelles du secteur des transports. « Notre ambition en 2026 est d’ouvrir la voie à un nouveau projet dans la continuité d’EVE, plus autonome, recentré sur la valeur environnementale et la performance énergétique », partage Maeva Tholance, cheffe de service Transports & Mobilité au sein de l’Ademe.

Selon l’Ademe, le programme EVE contribue pour 10 % aux objectifs de réduction du secteur des transports fixés par la stratégie nationale bas-carbone (SNBC). Au-delà de ses résultats quantitatifs, il a su rassembler l’ensemble des maillons de la chaîne du transport routier autour d’une trajectoire commune vers la réduction des émissions de GES de ce secteur. Au sein des entreprises, de transport routier notamment, son déploiement a souvent permis de valoriser et de fédérer les personnels autour d’objectifs communs et sociétaux.

Erick Demangeon

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