À l’occasion du Congrès des Régions de France à Strasbourg (les 25 et 26 septembre 2024), le groupe SNCF et le constructeur Lohr ont dévoilé le design du train léger Draisy conçu pour l’exploitation des « lignes de desserte fine du territoire » (LDFT). Il s’agit d’un projet réalisé par le groupe SNCF et Lohr Industrie avec trois partenaires spécialisés (GCK Battery, Stations-e et l’Institut de recherche technologique Railenium).
Sous un design résolument « autocariste », Draisy présente des caractéristiques du même type reflétant les ambitions du projet, avec une longueur de 14 m, une masse réduite (20 t au lieu de 47 t pour les autorails X 73500), une capacité modulaire (30 voyageurs assis et 50 debout) et une vitesse maximale de 100 km/h.
Draisy est un véhicule ferroviaire électrique à batteries offrant une autonomie de 100 km pouvant être augmentée grâce à des stations de recharge rapide installées en gare. Un système de supervision et de gestion des circulations, comme de surveillance de la voie et de ses abords, est intégré au véhicule. Spécialement conçu pour les petites lignes, il réduit le nombre nécessaire d’équipements au sol comme le besoin de travaux de voie, elle-même moins sollicitée afin de réduire les coûts de maintenance. Le projet Draisy bénéficie d’un financement de l’État dans le cadre de la démarche « France 2030 ». Les essais commenceront en 2027 sur l’antenne Kalhausen/Sarralbe (Moselle) et la commercialisation des premiers véhicules est prévue à partir de 2028.
Draisy ; dont le patronyme évoque la draisine (véhicule ferroviaire léger de travaux), n’est pas une nouvelle génération de railbus. Le dernier représentant de ces matériels en France, apparu en 1990, était l’A2E Soulé destiné au Réseau breton (Carhaix/Guingamp/Paimpol).
Aujourd’hui, la démarche tient compte des interactions matériels-infrastructures comme des impératifs d’exploitation et de sécurité d’un mode ferroviaire intégré. Un projet en droite ligne du rapport Philizot sur les « petites lignes » en 2018, de l’étude de la Fédération des industries ferroviaires en juin 2021 et du concours lancé en mars 2022 par Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports.