Fin septembre 2023, la SNCF a lancé une expérience destinée à accroître les capacités des départs et des arrivées en gare de Rennes sans avoir à créer de voies ou de quais supplémentaires, ce qui nécessiterait des travaux et des coûts considérables dans un espace urbain fortement contraint ainsi qu’une gare fortement saturée avec plus de 400 circulations journalières et des réserves de capacités presque inexistantes aux heures de pointe du matin et du soir.
Le principe est de faire partir et arriver simultanément deux trains de destination et de provenance différentes sur la même voie et sur le même quai. Un système d’exploitation pratiqué depuis longtemps aux Pays-Bas et notamment à la gare centrale d’Amsterdam.
Cela implique choix et adaptations. D’une part, il faut que les deux trains (qui stationnent sur la même voie et qui sont desservis par le même quai) proviennent ou se dirigent sur des lignes dont les entrées et les sorties en gare ne compliquent pas les mouvements d’autres trains, par exemple, en créant des cisaillements d’itinéraires dans les zones d’avant-gare qui créeraient des conflits de circulations. D’autre part, il faut que les installations de signalisation de la gare (à quai, sur les voies d’accès et dans le poste d’aiguillage central) soient modifiées. Enfin, l’information à destination des voyageurs doit s’adapter à cette nouvelle situation.
L’investissement de 12 M€ est partagé entre l’État, la Région, Rennes Métropole et SNCF Réseau.
L’objectif est de créer 56 nouveaux sillons, soit près de 15 % de capacités journalières supplémentaires. Afin d’étoffer l’offre périurbaine aux heures de pointe du matin et du soir avec une trentaine de trains supplémentaires et de la cadencer durant les heures creuses sur les cinq branches composant l’étoile ferroviaire rennaise. D’autres solutions peuvent être mises en œuvre, fondées sur la « diamétralisation » de services périurbains et régionaux. Avec la création d’offres de type « passe-Rennes » (comme Vitré/Rennes/La Brohinière, Vitré/Rennes/Montreuil-sur-Ille et Vitré/Rennes/Redon) qui limiterait le temps d’occupation des voies en gare et économiserait des sillons.
